Chambre Aliénor Aquitaine - Crédit : Stevens Frémont
Chambre Aliénor Aquitaine - Crédit : Stevens Frémont

Reconstitutions des chambres royales

1. La chambre d’Aliénor d’Aquitaine et d’Henri II Plantagenêt

Accédez à la recréation de la chambre d’Aliénor d’Aquitaine et d’Henri II Plantagenêt et découvrez la richesse du mobilier et du décor peint reconstitués qui vous transportent dans le quotidien d’une reine du 12e siècle.

Au 12e siècle, la chambre du roi Henri II Plantagenêt et de son épouse Aliénor d’Aquitaine était située dans le palais du fort Saint-Georges aujourd’hui détruit. Ce palais renfermait un ensemble de salles aux fonctions privatives comme les chambres (Camera), et une grande salle pour les audiences publiques (Aula).

Un travail de reconstitution historique réalisé par des artisans d'art

Le mobilier de la chambre a été réalisé par une ébénisterie mancelle sur la base d’une étude scientifique. Il comprend un lit et sa riche garniture textile en lin et soie, deux sièges, deux coffres et une table à tréteaux selon les usages de l’époque. Face au lit, un décor peint sur cloison réalisé à la manière du 12e siècle par des restaurateurs tourangeaux renforce l’immersion. Il représente un motif de faux appareil (fausses pierres) orné de fleurettes réalisées au pochoir, le tout agrémenté de frises de rinceaux.

Chambre Aliénor Aquitaine - Crédit : Stevens Frémont
Chambre Aliénor Aquitaine - Crédit : Stevens Frémont

Les objets posés sur la table (objets de toilette, jeu d'échecs etc…), viennent compléter l’effet recherché d’un espace encore habité. Parmi eux, le peigne en os requiert une attention particulière. Il s’agit de la copie d’un peigne sicilien du 12e siècle conservé au musée de Baltimore (Etats-Unis). Il est orné sur une face d’un cœur stylisé ; et sur l’autre d’un petit léopard. La réalisation de cette reproduction a été confiée à un artisan tabletier du Jura.

Détail du peigne - Crédit : Stevens Frémont
Détail du peigne - Crédit : Stevens Frémont

Le tissu de la courtepointe s’inspire d’un fragment de tissu des 11e / 12e siècles conservé au musée Le Carroi à Chinon : la chape dite de Saint-Mexme. Les motifs de ce tissu sont composés de guépards et de végétaux stylisés, fidèlement redessinés et tissés par une entreprise tourangelle du patrimoine vivant.

Avant la chambre, arrêtez-vous dans l’espace dédié à la dynastie Plantagenêt : des rois chevaliers qui se réclament d’un lignage prestigieux, une cour raffinée et renommée dans toute l’Europe, un empire immense qui s’étend de l’Écosse aux Pyrénées, sont les ingrédients de la saga Plantagenêt !

Manipulations, maquettes, reconstitution 3D permettent de mesurer l’importance de la Forteresse royale de Chinon pour ces rois.

2.  La reconstitution meublée de la chambre intime de Charles VII 

Charles VII disposait de deux chambres toutes deux dotées d’un lit : la chambre de parement, théâtre de la vie publique et politique, dans laquelle il donnait les audiences et recevait les ambassadeurs ; et la chambre privée, reliée aux espaces intimes, comme la pièce de retrait chauffée et les latrines.

Un témoignage exceptionnel d’ameublement royal du 15e siècle.

L’ameublement du logis de Charles VII à Chinon, château dans lequel le souverain séjourna régulièrement dans le deuxième quart du 15e siècle, peut être appréhendé grâce aux Comptes ordinaires et extraordinaires de l’Argenterie du roi, qui mentionnent notamment des achats de mobilier et de textiles. Les Comptes donnent le détail des dépenses pour les années 1458-1459 réparties mensuellement par grands postes comme : draps de laine, d’or et de soie, linge, coffres, malles et bahuts etc…

Chambre Charles VII - Crédit : Stevens Frémont
Chambre Charles VII - Crédit : Stevens Frémont

La reconstitution meublée de la chambre intime de Charles VII est le fruit d’un travail associant scientifiques et artisans d’art, qui grâce à leur savoir-faire font revivre cette salle emblématique des appartements royaux.

Dans ce cadre, un lit, une chaire (fauteuil), un coffre, une table et un banc ont été recréés et fabriqués par une ébénisterie mancelle qui a reproduit fidèlement des modèles existants dans les musées ou représentés sur des miniatures du milieu du 15e siècle. La restitution des tissus qui recouvraient entièrement le lit a été confiée à une tapissière spécialiste des textiles anciens.

Une courtepointe brodée d’or et un dais suspendu d’exception, réalisés sur mesure pour le lit du roi, sont les pièces maîtresses de cette reconstitution.

Détail fleur du lys du coffre - Crédit : Léonard de Serres
Détail fleur du lys du coffre - Crédit : Léonard de Serres