Aliénor d’Aquitaine
Aliénor d’Aquitaine

Aliénor d’Aquitaine

(1124 – 1204)

Femme de caractère et de pouvoir, le destin d’Aliénor d’Aquitaine est exceptionnel à bien des égards : deux mariages royaux, une histoire familiale tumultueuse, des maternités nombreuses et une longévité peu commune pour l’époque.

Petite-fille de Guillaume IX d'Aquitaine, prince troubadour, et fille de Guillaume X, duc d'Aquitaine, elle grandit entourée de lettrés et de poètes. Aliénor apprend très tôt à donner des ordres et non à les recevoir afin de gouverner dans un monde d'hommes. À la mort de son père, en 1137, elle hérite du duché d'Aquitaine ce qui fait d’elle un parti très convoité. La même année, elle devient reine de France en épousant Louis VII. Mais, en 1152, le roi de France demande au pape l'annulation de son mariage avec Aliénor, arguant qu'elle ne lui a pas donné d'héritier mâle. Quelques mois plus tard, elle épouse Henri Plantagenêt, comte d'Anjou, duc de Normandie et futur roi d'Angleterre.

En treize ans, elle donne huit enfants à Henri II, trois filles et cinq garçons, dont Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre. Le couple apparaît très uni pendant cette période, mais à partir de 1170, cette relation se détériore. En 1173, Aliénor est écartée du pouvoir pour s’être associée à la révolte de ses fils contre leur père. D’abord détenue à Chinon, elle est ensuite placée en résidence surveillée en Angleterre. Elle ne retrouve sa liberté et un rôle politique de première importance qu’une fois veuve (en 1189).

En 1204, elle meurt à l’abbaye de Fontevraud à plus de quatre-vingt ans ; on peut encore y voir son tombeau à côté de celui de son mari.