Fils tardif de Louis VII et de sa troisième épouse Adèle de Champagne, Philippe Auguste devient roi de France en 1180, avant sa quinzième année. Il s'emploie alors à affirmer son pouvoir en agrandissant son royaume.
Sa stratégie est la suivante : il exploite, de manière subtile, les dissensions entre le roi d’Angleterre et ses quatre fils (dont Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre). C’est un véritable double-jeu opposant d’abord les fils au père, puis les frères entre eux.
En 1191, Philippe Auguste profite de la croisade de Richard Cœur de Lion pour s'allier à son frère cadet Jean sans Terre. Ce dernier lui cède la Normandie et d'autres territoires. De retour de Terre sainte, Richard est fait prisonnier par le nouvel empereur germanique. Libéré après quatorze mois de détention, il reprend la guerre contre son rival Philippe Auguste. Il meurt en 1199 et c'est son frère Jean Sans Terre qui lui succède.
Après la prise de Château-Gaillard, Philippe Auguste part à la conquête de la Touraine si chère aux Plantagenêts. En 1205, Philippe Auguste prend les forteresses de Loches et Chinon (après neuf mois de siège). À Chinon, il signe avec Jean une trêve de cinq ans : celui-ci abandonne toutes ses possessions au nord de la Loire. Mais c’est la victoire de Bouvines qui, en 1214, assoit définitivement la victoire du Capétien sur le Plantagenêt.
À sa mort, la superficie du domaine royal a triplé et couvre un tiers de la France. Philippe Auguste reste célèbre pour avoir structuré l’administration du royaume. Il fit preuve également d’innovation et de rationalisation en matière d’architecture en faisant construire un grand nombre de châteaux et de tours circulaires, comme à la Forteresse de Chinon avec la Tour du Coudray.