Les vignes à Chinon - Crédit : Nathaelle Brouwers
Les vignes à Chinon - Crédit : Nathaelle Brouwers

Profitez de la vue depuis la terrasse de la Tour des Chiens ! Le vignoble chinonais a acquis ses lettres de noblesse principalement au 20e siècle, avec la reconnaissance de l'AOC Chinon.

Selon l'emplacement de la vigne, le vin de Chinon prend des notes différentes : c'est toute la valeur du terroir. Au nord de Chinon, les terres jaunes et sableuses donnent des vins fruités. Le long de la Vienne, le terrain graveleux donne des vins légers, très aromatiques.

On trouve aussi, par endroits, du calcaire. On l'appelle ici le «tuffeau jaune de Touraine». Les coteaux situés sur ces sols argilo-calcaires donnent alors des vins plus charpentés.

Côté cépage, le Chinon rouge vient du «breton».... C'est comme cela qu'on appelle ici le Cabernet franc ! On le reconnaît facilement à sa robe couleur rubis et aux accents de violette que dégage son nez.

Au 16e siècle, Rabelais rendait d'ailleurs hommage «à ce vin breton qui point ne croît en Bretagne, mais en ce bon pays de Véron et autres lieux du pays de Chinon».

Car le vin de Chinon n'est pas né au 20e siècle. On retrouve des traces de l'existence de vignes à Chinon dès les 8e et 9e siècles.

Pourtant, au Moyen Âge, le paysage viticole ne ressemblait pas à ce que vous avez sous les yeux. Le vignoble était plus morcelé, réparti en de petites parcelles et le vin réservé avant tout à une production locale et personnelle. Mais le vin au Moyen Âge n'était pas le produit de prestige qu'il est de nos jours. À l'époque, c'était une autre boisson qui avait le vent en poupe : un vin sucré aux épices : l'Hypocras.