Au 11e siècle, les comtes d’Anjou menacent la puissance des comtes de Blois. Ils s’emparent de la Touraine en 1044 : le château de Chinon est cédé à Geoffroy Martel. Celui-ci meurt sans enfant en 1060. Son neveu Foulques IV lui succède. Il réussit à établir peu à peu son autorité sur ses vassaux.
À sa mort en 1109, l’Anjou a atteint à peu près sa configuration définitive. Ses puissants voisins et rivaux sont le roi de France, le duc d’Aquitaine et le duc de Normandie. Foulques IV, dit le Réchin (ce qui signifie le Querelleur), usurpe le titre comtal à son frère aîné qu’il fait enfermer à la Forteresse de Chinon pendant presque trente ans. Il faudra que le pape Urbain II, venu prêcher la croisade à Tours, se déplace à Chinon pour obtenir sa libération. Instruit et cultivé, Foulques IV s’est rendu célèbre en faisant rédiger une chronique des comtes d’Anjou d’après les récits de son oncle Geoffroy Martel.
Le petit-fils de Foulques IV, Geoffroy le Bel, adopte le surnom de Plantagenêt en référence à la fleur (le genêt) qu’il porte fréquemment à son chapeau. Ce modeste surnom deviendra, grâce à son fils Henri II Plantagenêt, synonyme d’une prestigieuse dynastie.