Sur la passerelle reliant la Tour de Boissy aux Logis Royaux…
Profitez-en pour admirer la Vienne !

 

Cette tour de Boissy permettait de surveiller les fossés secs que nous surplombons. Car il s'agit bien de fossés secs et non de douves : il n'y a jamais eu d'eau ici, impossible de faire monter la Vienne jusque sur cet éperon rocheux !


A présent, admirez le paysage. De nos jours, selon la saison, le niveau de la rivière est plus ou moins bas. On peut donc parfois voir la terre émerger par endroits. Il y a toujours eu de petites îles au milieu de la Vienne. Selon leur taille on les appelait « buisson », « butas » ou « île ». Aujourd'hui il n'en reste plus qu'une seule : l'île de Tours accessible depuis le milieu du pont. Mais au Moyen-Age, il y avait par exemple un petit archipel de 7 îles à l'endroit où se trouve désormais le camping (quand on regarde la Vienne, sur la rive d’en face, à droite du pont). Des perthuis avaient été installés entre les îles. Ce sont des passages facilitant l'écoulement de l'eau, installés pour laisser passer les poissons migrateurs. A l'époque, les propriétaires de ces îles ont souhaité agrandir leurs terres en gagnant du terrain sur le domaine public. Ils ont donc commencé à planter des saules dans le sable pour coloniser la rive. En l'espace de trente ans, les îles se sont retrouvées soudées à la rive ! Bien sûr des phénomènes conjoints d'érosion et de dépôts de salpêtre ont sans doute contribué à accentuer le phénomène.

 


En face de nous, vers la droite, vous distinguerez aussi une peupleraie. Ces arbres marquent, eux, une évolution récente du paysage de la Vienne. Au Moyen-Age, cet espace était réservé à l'élevage : il s'agissait de prairies où paissaient les animaux. Le paysage qu'offre la Vienne de nos jours est donc bien différent de celui du Moyen-Age. Aujourd'hui la rivière est principalement prisée pour son côté sauvage : un oasis de paix et de nature qui fait le bonheur des adeptes du tourisme fluvial !